Shime-daiko (締め太鼓)
Les shime-daiko regroupent l’ensemble des tambours dont les peaux sont attachées au corps du tambour via un système de corde (dans sa version traditionnelle) ou par des boulons (dans sa version moderne). Cela inclut
- Les shime-daiko souvent appelés shime. Ils sont utilisés communément dans le théâtre classique japonais tel que le Noh, Kabuki, Hayashi…
- les tsukeshime-daiko (付け締め太鼓) sont des shime légèrement plus grands.
- les Okedō-daiko (桶胴太鼓), ou simplement okedo, sont visibles principalement lors des festivals car ils sont facilement transportables via une bandoulière.
Malgré leur différences chaque instrument de cette famille est composée en trois parties démontables: deux peaux et un corps.
Dans le cas des shime à l’instar des Byō-daiko le corps est fabriqué traditionnellement en bois en forme de fût d’un seul tenant. Ils sont par contre beaucoup moins loin que ceux ci. Le keyaki est considéré ici aussi comme le matériel de prédilection pour un shime-daiko de qualité. D’autres espèces comme le cèdre ou les pins sont aussi utilisés. Du fait de son utilisation dans un cadre théâtrale il n’est pas rare de voir un shime-daiko richement décoré.
Dans le cas des Okedō-daiko le corps est constitué non pas d’une seule pièce mais d’un ensemble de lattes en bois attachées ensemble pour former un fût. Oke signifiant baril/tonneau sa technique de fabrication se rapproche de celle d’une barrique ou d’un tonneau. Ils sont souvent plus légers que les Nagadō-daiko à taille similaire.
La singularité de la famille des shime-daiko provient de ces peaux qui sont plus fines que sur un Byō-daiko et qui sont surtout modulables. La peau est généralement du bœuf ou de la vache. Plus rarement un anneau de cuir de cerf est ajouté au centre des peaux. Elles sont alors entourées par des décorations sur le contour. Les peaux sont cousues autour d’un anneau en acier ou en fer formant ainsi une tête de tambour. L’épaisseur de cette tête est disponible en 5 tailles allant de 1 à 5: namitsuke (1), nichō-gakke (2), sanchō-gakke (3), yonchō-gakke (4), and gochō-gakke. Elle permet de faire varier la tonalité de la peau. Sur chaque tête on peut compter entre huit et dix trous qui vont servir à attacher avec un système de corde ou de boulons les 2 têtes sur les extrémités du corps. Ce système permet de moduler la tension des peaux rendant ainsi possible l’ajustement du ton de l’instrument. L’avantage des boulons sur la corde dans ce cas est sa facilité de réglage. Un tour de clé suffit alors que la corde doit être partiellement ou complètement ajustée pour trouver le ton adéquat.